Mon parcours…
* Né fin 1983 dans les environs de Grenoble, en Isère
* 2004 : après un Bac Littéraire – car féru d’écriture et de littérature -, et parce que je
souhaite devenir soit policier soit journaliste, je choisis la Fac de Droit (Université
Pierre Mendès-France, Grenoble). Après une année qui m’a paru un siècle, je prends
la tangente, direction Fac d’Anglais littéraire (Université Stendhal, toujours à
Grenoble).
* 2007 : je sors du rail universitaire, dans lequel je commençais à m’engluer, et
commence à m’impliquer auprès de deux associations : la première axée sur la
défense des Droits de l’Homme (grâce à ma rencontre avec son président, Pierre) ;
l’autre « Manegre Faso », une toute jeune association humanitaire qui se destine à
venir en aide à un village du Burkina Faso. Grâce à ces premières activités, j’apprends
sur le tas deux aspects fondamentaux de la coordination de projets : la
communication et la logistique.
* 2007, toujours : parallèlement à mon immersion dans le monde associatif, je
concrétise mon appétence pour l’écriture et le journalisme en franchissant les portes
du « Dauphiné Libéré ». Quelques jours après un entretien, assez sommaire, avec le
Rédacteur en Chef, me voilà « Correspondant Local de Presse ». Photoreportages,
interviews, portraits de commerçants ou d’artistes constituent l’essentiel de ce travail
que j’exercerai, avec grand plaisir, pendant deux ans.
*2008 : année importante pour moi, côté associatif : je participe à un séjour en Israël-
Palestine, organisé par des associations humanitaires. Tout sauf un voyage
"classique".
Nous passons dix jours sur place, des deux côtés de la "frontière", rencontrons
militants pacifistes Israéliens et Palestiniens, journalistes, photographes, ainsi que
des Observateurs des Nations Unies. Nous visitons Jérusalem, Hebron (ville
fantomatique qui nous marquera...), Ramallah, des camps de réfugiés. Cette aventure
singulière me permettra, à moi qui étais parfaitement ignare quant à cette partie du
monde, de saisir les trois-quarts du "film". De retour en France, je passe du temps, en
parallèle de boulots alimentaires, à dévorer, des mois durant, la littérature que je peux
dénicher sur le sujet. A assister à un nombre incalculable de conférences. Je
commence même à digérer par écrit ce que j'ai ingurgité. Et ça paie : mes articles sont
publiés sur les sites d'associations spécialisées et d'Instituts de recherche... Je fais
mon chemin.
Au même moment, j’organise à Grenoble la mise en place d’une exposition
photographique consacrée à la guerre au Darfour. Membre actif de la Ligue des
Droits de l’Homme, et désireux de mener à terme ce projet qui me tient à cœur, je me
fais aider par quelques militants expérimentés. Les démarches entreprises durant
tout ce temps (logistique, administratif, communication) me permettent en prime de
multiplier les rencontres : ONG humanitaires et de Droits de l’Homme, journalistes,
diplomates, etc. Ce projet aboutit en décembre, marquant le 60e Anniversaire de la
Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
* 2009 : je quitte Le Dauphiné Libéré et m’« autoproclame » journaliste indépendant,
afin de pratiquer ce métier comme je le souhaite. Comme j’ai toujours voulu l’exercer.
J’y parviens, en multipliant les publications dans des médias que je considère comme
des références : Le Monde diplomatique, (feu) Bakchich Info, Diploweb, Mediapart,
revues associatives (Altermondes), syndicales (Revue du Syndicat de la Magistrature)
et de « Relations Internationales »… Souhaitant faire de cette période qui vient de
s’écouler – durant laquelle, sans être « académique », j’ai tout de même baroudé et
publié - plus qu’une simple « parenthèse », je décide, selon le conseil d’étudiants en
Masters 1, de valoriser cette expérience acquise sur le tas par un diplôme
universitaire…
* C’est ainsi que je retrouve le chemin de l’Université en Septembre 2011. Direction :
le Master 2 « Sécurité Internationale Défense », spécialité du Master en Droit
international et européen de la Faculté de Droit de Grenoble. Mon intégration
s’effectue en deux étapes : d’abord par un entretien avec la responsable pédagogique
du Master ; puis sur dossier, lequel est examiné par l’administration puis sanctionné
(ou non) par une « Validation des Acquis de l’Expérience » (V.A.E.), ce qui permet à
quiconque ayant déjà une expérience professionnelle – significative - de reprendre
des études supérieures, sans avoir à repasser les échelons inférieurs.
La « V.A.E. » m’est accordée en quelques jours.
Étudiant en Master, de 2011 à 2013, je continue d’écrire et d’être publié, tout en
soutenant un Mémoire de recherche sur « Les relations États-Unis – Pakistan depuis
2001 ». En 2013, sur les conseils d’une connaissance à la tête de « Grenoble Ecole de
Management », je soumets ce Mémoire au Jury du « Concours des Mémoires de
Masters en Géopolitique ».
Mon travail arrive finaliste.
* 2014 : diplôme en poche, j’effectue, courant 2014 et grâce à une connaissance, un
stage d’observation exceptionnel (au sens propre) avec la Police Judiciaire de Lyon.
Cette semaine, qui passe à une vitesse inouïe, m’aura permis de réaliser un rêve de
gosse. Je ferai connaissance avec les policiers des principaux services de la « P.J. » -
brigade criminelle, police scientifique, brigade des stups…- avec lesquels j’ai passé
chacun une journée. J’assisterai même à une autopsie (qui n’était pas prévue!). Je
garde un excellent souvenir de ces journées, de nos discussions. J’aurai l’opportunité
de discuter en toute franchise avec les policiers spécialisés dans un domaine qui me
passionne : la Section économique et financière. Lutte contre le blanchiment d’argent
sale du crime organisé, grande délinquance financière, sociétés-écrans, évasion
fiscale… Je discuterai même avec un policier fan de guitare électrique et de Dire
Straits ! Je dois la chance de cette expérience, rarement accordée à quelqu’un
d’extérieur à la profession, à un Commissaire de police rencontré quelques mois plus
tôt ; c’est également grâce à lui que l’excellente série policière « The Wire » (« Sur
Ecoute ») m’est désormais familière.
* A l’été 2015, la chance me sourit à nouveau : alors que ma candidature est refusée
pour exercer comme vacataire – intérimaire - au Ministère de la Défense (secteur
Moyen-Orient), un « Contrat Armée Jeunesse » - (C.D.D. de 3 à 6 mois proposé
chaque année par le Ministère de la Défense pour intégrer, sur candidature, l’un de
ses services) - m’est proposé pour exercer à ce titre au Service budgétaire dudit
Ministère, sis Boulevard Saint-Germain. J’y passerai trois mois, disposant, grâce au
repérage effectué en vitesse rapide par mon père et avec l’aide d’un ami magistrat
établi dans la capitale, d’un modeste studio en résidence étudiante à vingt minutes en
métro.
Quoiqu’on puisse penser de Paris (et des Parisien(ne)s...), cette expérience fut aussi
passionnante qu’enrichissante, me permettant de me créer brièvement un quotidien,
de flâner dans la capitale et, parfois, d’y faire de belles rencontres (chose peu aisée
dans cette ville immense, où la solitude est reine…).
* Le temps passe. Je continue d’écrire, de publier, me concentrant sur une contrée que
je suis de très près depuis quelques années : l’Afghanistan. Je dois cet intérêt
particulier à un ami rencontré des années plus tôt, Guy Caussé, médecin humanitaire
Isérois avec qui chaque discussion vaut tous les cours magistraux. Grâce à son
engagement de longue date auprès de Médecins du Monde dans ce pays - dont il est
le Responsable de missions -, Guy m’a mis le pied à l’étrier de l’action humanitaire
internationale - c’est avec lui que j’ai découvert le siège parisien de l’association, et
que j’ai pu assister à des réunions inter-ONG -, et de cet intrigant Afghanistan qu’il
parcourt, sans relâche, depuis plus de trente ans. Certaines personnes que j’ai
côtoyées, dans le monde associatif ou ailleurs, sont devenues des guides. Guy en fait
partie, et j’aurai l’occasion de l’interviewer longuement.
* La géopolitique, matière aride par excellence, et l’humanitaire ne sont pas tout.
Je m’oxygène donc de l’analyse des conflits armés avec le cinéma, la musique, les
sorties. Je vois du monde, beaucoup. Je respire aussi en lisant romans et récits, du
« roman noir » (mes premières amours littéraires). Je commence à publier des
critiques, réalise des entretiens écrits, échange avec certains auteurs comme
Dominique Manotti, l’équipe de Dennis Lehane (à qui l’on doit « Mystic River ») ou
Thomas Kelly, qui répond à mes questions, par écrit et via son traducteur Pierre
Bondil, depuis New-York.
* Fin 2017 : Isabelle Perrrin, traductrice française des romans de John le Carré - dont
je suis féru - avec qui j’échange depuis quelque temps, me propose, à la dernière
minute, au débotté, de contribuer au « Cahier de L’Herne », prestigieux ouvrage
collectif qui lui est consacré, et qu’elle coordonne. Évidemment, j’accepte ! Surtout
qu’une de mes connaissances y participe également… Le livre, qui inclut nos trente
contributions ainsi que textes et dessins inédits de M. le Carré/David Cornwell, est
publié en avril 2018, la même semaine que son roman « L’héritage des espions ». Tel un
V.R.P., j’en assure la promotion auprès des librairies, médiathèques et médias de la
région que je peux contacter, qui pourraient être intéressés. C’est ma première vraie
publication dans un livre en tant qu’ « Auteur »… et j’en suis fier ! Je réponds avec
plaisir aux questions du « Dauphiné Libéré » et de « Radio Grésivaudan » (radio
associative basée à Crolles, comparable à la Radio Canut lyonnaise), je donne une
conférence à la Médiathèque de Chambéry. La revue de référence « 813 », créée à
Paris par l’association éponyme et spécialisée en littérature policière2, et à qui j’avais
proposé antérieurement une autre interview, me propose, apprenant ma
participation au livre, de coordonner un dossier spécial « littérature / géopolitique /
espionnage »… Je réponds par l’affirmative, là aussi ! Le projet suit son cours...
* 2018 : Après un très court passage au Service communication de la Métropole de
Grenoble (où j’ai été à la fois Rédacteur et Relecteur-correcteur) , je réponds à la
demande d’une connaissance sur les réseaux sociaux. Ladite connaissance est un
auteur assez renommé dans son domaine (la chose militaire), qui doit rendre
impérativement son dernier manuscrit la semaine suivante, mais n’a pas le temps
d’effectuer la relecture nécessaire de trois chapitres avant envoi. Je réponds
positivement à sa requête, comme quelques autres internautes, et fais les corrections
appropriées en deux-trois jours. J’aurai donc corrigé trois chapitres de l’essai « Les
Vainqueurs. La France durant la guerre de 1914-1918 », de Michel Goya, édité chez
Tallandier.
Je précise cela pour au moins trois raisons : d’abord, parce que la relecture-correction
de texte est un exercice que j’adore ; il n’y a rien de plus gratifiant et de plaisant, à mon
sens, que de contribuer à l’amélioration d’un texte. Ensuite, parce que le sujet
m’intéresse grandement. Enfin, parce que… aucun des relecteurs-correcteurs qui a
été mis à contribution pour cet ouvrage – dont votre serviteur- n’est mentionné dans
celui-ci. Pas besoin d’avoir un ego surdimensionné – ou d’être susceptible – pour ne
pas estimer cette omission quelque peu incorrecte… Je la « répare » donc ici.
* 2019 se déroule sans encombre particulière : piges ici et là, et des boulots
alimentaires qui me permettent de vivoter (éboueur, surveillant dans mon ancien
lycée).
* 2020, Mars. Juste avant le confinement total, et plus que jamais désireux de
m’extirper définitivement du journalisme - qui a achevé de m’écœurer, disons-le
franchement, par sa médiocrité intellectuelle et sa courtisanerie des « grands de ce
monde »-, j’ai en tête d’effectuer une reconversion : je veux quitter le journalisme,
mais tiens absolument à conserver et faire usage de mon aisance rédactionnelle, de
ma créativité et de mes compétences en relecture-correction de textes… pour les
autres. Dans des domaines sans rapport avec mon domaine initial.
* 2020, Avril. Un coup d’œil aux sites d’agences d’intérim m’oriente sur une offre
d’emploi qui me va comme un gant : Rédacteur – Relecteur pour le service
communication de « Peggy Sage », groupe cosmétique basé en Haute-Savoie. Je
candidate immédiatement. Bien que nous soyons alors en plein confinement, la
réponse de l’entreprise ne se fait pas attendre longtemps, non plus que les entretiens
(par téléphone) et tests (par courriels) pour évaluer mes compétences. Tout se passe
très bien, les échanges sont aussi motivants qu’encourageants. L’envie de travailler
ensemble est palpable, y compris lors de ma prise de poste, en juillet. Tout va bien,
malgré mes difficultés pour dénicher un logement d’une semaine à l’autre. Tout va
bien dans ce travail… jusqu’à ce que, de manière inattendue, l’environnement très
particulier de l’entreprise finisse par me « bouffer ». Physiquement,
physiologiquement, mentalement. Pourtant j’adore ce travail, je propose des choses,
on me demande même conseil (« Je ne comprends pas cette phrase, tu peux
m’aider ? » ou « Peux-tu lire ce passage, et me dire si ça va ? »). J’ai découvert que ce
que j’aime vraiment faire – écrire, corriger, relire, être créatif – pouvait être un vrai
métier qui me corresponde. Où je m’épanouis, bien plus que dans le journalisme...
Mais peu à peu, les conditions de travail tatillonnes - pointeuse, retards sanctionnés
par ponction sur salaire, rapports écrits quotidiens à nos supérieurs sur les avancées
de chacun(e) dans son travail - et le rythme drastique imposé par des Ressources
Humaines psychorigides (seule pause de la journée: 30 minutes pour déjeuner...) ont
raison de ma motivation, de mon moral, de mon énergie. Au bout de dix jours, et d’un
commun accord avec Célia, responsable de notre Service, mon aventure s’arrête. La
décision n’est pas simple à prendre, ni pour elle ni pour moi. Notre relation de travail
est excellente, mais l’environnement ne s’y prête pas. Si je suis soulagé de quitter cet
univers aux restrictions aussi désastreuses (pour le corps humain) qu’aberrantes, il
n’empêche que je suis, sur le plan professionnel, à nouveau dans le désert. Et à terre,
car j’adorais ce travail, ainsi que l’équipe. Le point positif, néanmoins, demeure
l’expérience elle-même. Cela ajouté aux conseils avisés de Célia qui, en sus de m’avoir
redonné confiance professionnellement, est prête à me recommander par écrit au cas
où je dénicherais – ce qu’elle me souhaite - un poste semblable, mais dans un
environnement plus détendu, plus serein.
La qualité de nos échanges restée intacte malgré cet épilogue, nous gardons contact.
Déçu, frustré, épuisé, je rebondis malgré tout.
* 2020, mi-juillet. De retour chez moi après mon bref mais encourageant passage
chez « Peggy Sage », soutenu par mes parents et Flore, ma petite amie de l’époque, je
candidate à foison : agences de communication, mais aussi éditeurs pour relire et
corriger leurs manuscrits. Toutes les réponses que je reçois – quand j’en reçois - sont
négatives… Je fais jouer mon carnet d’adresses, relance mes contacts. Encore. A
nouveau indépendant (et avec cette irritante et épuisante impression d’être revenu à
la « case départ »), j’officialise ma situation en optant pour le statut de « micro-
entrepreneur », m’inscris sur des plateformes de travailleurs indépendants, sur
leboncoin comme prestataire de service, etc. Disposant d’une certaine « souplesse »
dans mon emploi du temps, j’en profite pour demander à quelques amis et proches de
m’aider à revoir mon CV, qui en a bien besoin. Ma belle-sœur, en particulier, me le
refait entièrement et me conseille, comme mon entourage, d’ajouter une photo. J’ai
toujours refusé, pensant que l’anonymat est moins discriminant, mais on me fait
savoir que cela pourrait jouer en ma faveur. Pour une fois, je ne cherche pas à
comprendre et m’exécute. En parallèle, je me fais faire de nouvelles cartes de visite
(avec photo !). Je repars donc, vraiment, sur de nouvelles bases…
* Janvier 2021. Après réflexion, je reviens à une idée que j’avais un peu laissée à
l’abandon : créer un blog ou un site internet, afin d’augmenter ma visibilité sur la Toile.
Mais pour cela j’ai besoin d’aide, ce que j’explique dans un message diffusé sur ma
page Facebook auquel Julie, sœur de mon demi-frère Sébastien, ne tarde pas à
donner suite... Et me voilà !